octobre 11, 2015

Une journée di mierda


(Billet écrit au mois de juin! Je commence des brouillons et au fur et à mesure ils descendent dans la liste, et se font oublier... Alors je dépoussière tout ça, hop!)

J'ai mis "di mierda" parce que ça faisait plus joli, et sinon après on va dire que je suis vulgaire. Tout est toujours plus joli quand on le dit en italien. J'aurais pu aussi le dire en Roumain : "de rahat" ou en basque...d'ailleurs en basque Google Traduction me dit qu'une "journée de merde" ça se dit "mobilizazio eguna" :
Pourtant si j'appuies sur les petites flêches pour traduire dans l'autre sens...
À méditer, merci Google.


Il y a des journées parfois où tout fout le camp, où quoi qu'on fasse, on rate, et tout n'est qu'un enchaînement de mauvaises décisions... C'est comme ça, ça arrive, et c'était mardi dernier (enfin...un mardi du mois de juin quoi ^^)...


En fait c'était un peu plus pour l'Homme cette journée moisie alors je vais tout de suite me fendre d'un "AH! AH! AH!", comme ça c'est fait.



16h30 (oui quelle chance, la journée pourrie ne débute qu'à 16h30!- j'aurais pu titrer "Une demi-journée di mierda" mais c'était moins percutant) - L'Homme rentre du travail, tout guilleret, là il est accueilli par Pindoulf l'Excité (il vient de se réveiller de la sieste) et Ninulf la Chouine (il n'a PAS fait la sieste). Il se pose un peu sur le canapé et prend son ordi pour écouter un peu de musique douce...Genre ça.

Moi je suis sur l'autre ordi, celui qui est bien entretenu, sur lequel la corbeille est vidée régulièrement, les mises à jour...à jour, et les lettres du clavier toutes à leurs places. Mais je m'installe dans la cuisine parce que sur le canapé je suis assaillie par une multitudes d'enfultes tireurs de cheveux et appuyeurs de touche "Échap".
Là, j'entends l'Homme qui peste sur son engin...
Il rame comme c'est pas permis le machin, mais c'est normal, il n'est jamais mis à jour, nettoyé tout ça tout ça...Alors il souffre, il se meurt, il a 2 de tension.

*BAM* j'entends... Je sais déjà qu'il a mis un coup dans le clavier.
Je te passe les détails, mais oui...l'Homme à fait le con. Le PC ne se rallume plus, enfin si mais juste pour nous faire comprendre que le disque dur est mort et qu'on l'a dans l'os.
Je regarde l'Homme d'un air accusateur-blasé (ce genre d'occasion est si rare que j'en profite à mort), il fait pas le fier (je jubile un peu), pour un peu je le gronderais presque, mais restons raisonnable.

Bref, dans la famille c'est moi la geek, celle qui s'y connait en bug et en raccourcis clavier alors j'ai appuyé sur le bouton qui allume l'ordi, j'ai lu ce qu'il y avait écrit à l'écran et j'ai dit :
Il est mort.
(heureusement que j'étais là quand même)

Bon, l'Homme a quand même décidé de le désosser pour voir s'il pouvait pas le réparer en soufflant un peu dedans... Tss, débutant.

Je te passe les pétages de plombs sur les vis invissables, de la taille d'une fourmi, et les je-démonte-tout-et-je-remonte-mais-j'oublie-des-trucs-alors-je-re-démonte-tout-je-paume-des-vis-je-crie-je-transpire-je-pleure-pas-mais-je-sais-pas-ce-qui-me-retient de l'Homme...
C'était intense, c'était beau, c'était presque aussi haletant qu'un épisode de Louis la Brocante...

Donc pour se changer les idées, on décide d'aller se promener en famille, il fait chaud, et un peu humide, il a plu un jour plus tôt...
Allez, on est motivés comme jamais on marche un peu plus que d'habitude, et puis dans un éclair de génie, je lance :
Hé! Ça serait super si on prenait ce petit sentier tu sais qu'on avait pris l'autre fois, c'était sympa !

L'Homme acquiesce, mais il émet quand même un petit doute, à cause des moustiques et autres bestioles qui commencent à nous tourner autour. Mais j'insiste en lui disant qu'on avance, et que les petits se sont même pas fait piquer (alors tu vois, c'est qu'on peut y aller sans soucis!).
On avance, il fait toujours chaud, et humide, on passe dans un endroit assez arboré et de grosses bestioles volantes, sûrement du frelon, commencent à nous suivre. L'Homme veut faire demi-tour, mais j'insiste encore parce qu'on est presque arrivés sur le sentier maintenant, ça serait bête de rebrousser chemin.
Puis, on arrive enfin au début de ce petit sentier et là on se dit :
Euh, mais elle passe pas la poussette là...

Je fais profil bas, l'Homme me regarde d'un air accusateur-blasé (merde ça aura pas duré longtemps!), on se lance quand même parce que ça serait maintenant plus long de faire demi-tour que de passer par là.
Non seulement c'est quasi impraticable en poussette mais en plus c'est boueux à mort, il y a des flaques sur toute la largeur du chemin par endroits et en plus c'est gavé de moustiques assoiffés de sang.
Hiiiii!
L'Homme attrape la poussette (avec Ninulf dedans) dans les bras et me dit :
On se retrouve au bout, je trace !
Ok, il faut traverser ce sentier merdique rapidement, allez Pindoulf on cours!!
Mais Pindoulf n'est pas assez rapide le pauvre, moi je suis derrière lui et je mouline en continu avec les bras pour chasser les moustiques (si quelqu'un nous a filmé, il tient la vidéo du siècle). Mais ce chemin est interminable, je ne vois plus l'Homme depuis un moment maintenant et je ne vois pas le bout du chemin non plus.
Mais merde !? C'était si long la dernière fois ?
Bon, Pindoulf avance vraiment trop lentement, je décide de le porter, et je cours (toujours en moulinant d'un bras). Plitch plotch, je marche dans les ornières de boue, j'en ai plein mes sandales et mes pieds par la même occasion.
Oui parce qu'en plus moi je m'embarque dans une rando dégueulasse en sandales...je suis au top.
Ce chemin n'en finit plus, ces moustiques vont nous bouffer, on va y passer bordel!!

Puis non, on arrive au bout, j’aperçois l'Homme, il se gratte. Il s'est fait piquer un peu partout, il a réussi à en tuer un (de moustique) avant que j'arrive, il l'a éclaté sur son bras et ce dernier lui a laissé une jolie tâche de sang qui devait sûrement appartenir à quelqu'un d'autre, pouah, dégueulasse.
Ninulf est nickel, bien garé dans sa poussette, pas un bouton au compteur, il est content. Pindoulf n'a rien non plus, et moi j'ai dix kilos de boues sous mes pompes mais sinon ça va, on est en vie.
Non parce qu'à un moment j'ai presque vu ma vie défiler devant mes yeux quand même.

...Et comme une journée de merde ne se termine jamais sans matières fécales, bah une fois rentrés, l'homme a changé la couche de Ninulf et, alors qu'il venait tout juste de découvrir l’œuvre, l'artiste à plongé ses deux petites mains dedans.
Et un cri d'agonie est parvenu jusqu'à mes oreilles depuis la salle de bain.
Le caca c'est tabou.

Allez hop! Ça ira mieux demain, wooh!

...ou pas.


8 commentaires:

  1. Comme l'a dit un grand philosophe (à moins que ça ne soit Krähn le barbare, je ne sais plus) : "Y a des jours ou faut pas me faire chier. Et y a des jours tous les jours."

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    1. Ah ah! Je ne connaissais pas et j'aime beaucoup la formule, un bon truc à sortir en société ça :)

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  2. Comme j'ai ri... Minute Joie alors que je me meurs d'un mi-rhume, mi-angine et mi-grippe derrière (en gros, je sais pas trop ce que j'ai, mais j'ai la gorge en feu, le nez bouché, les yeux rouges et secs, le dos passé à la moulinette et j'attends avec impatience que mon corps me déclare que sa copine la fièvre est arrivée)(monde de merde).

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    1. Oh bah dis donc t'es vernie toi! Je te conseillerais tout de même de voir un docteur au plus vite (je veux pas qu'on m'accuse de non-assistance à personne en danger).

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  3. Puis généralement quand il t'arrive une merde tu remarques de suite beaucoup plus les suivantes. La prochaine fois piblie de suite hein...ça te fera du bien ;-)

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    1. C'est pas faux ça ^^. Non mais t'imagines même pas le nombre de brouillons que j'ai en stock (et qui ne verront certainement jamais le jour pour beaucoup x) )

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